Conseil Communautaire à Mandray

Communauté d’Agglomération : les récifs à éviter…

Mandray restera à jamais associé à l’histoire de la Communauté d’Agglomération… Deux des appels les plus importants pour la création de la nouvelle entité y ont été prononcés par David Valence, au foyer rural. Appel à la mobilisation le 9 septembre 2015, appel à la vigilance le 21 septembre 2016. Avec, toujours, la hâte d’y être…

« Nous sommes à la veille d’un changement important. Il nous faudra être attentifs pour éviter de nous retrouver dans la situation du Batavia... », un bateau qui n’inspire pas le Président David Valence : en 1629, ce trois-mâts néerlandais s’échoue sur une barrière de récifs à proximité de l’Australie, ses survivants furent victimes d’un des massacres les plus horribles du XVIIe siècle orchestré par quelques-uns d’entre eux…

Et le Président de la Communauté de Communes de Saint-Dié-des-Vosges de citer trois récifs qu’il faudra éviter une fois la Com’ d’Agglo en place :

- la précipitation : « Vouloir faire tout, partout, à l’identique serait une menace pour notre Communauté d’Agglomération. Il nous faudra prendre le temps de réfléchir à ce que l’on veut faire ensemble et définir si l’intérêt est communautaire ou pas. »

- la désinvolture : « Ne pas sous-estimer la difficulté de ce que nous allons faire. La masse de travail à fournir est énorme pour pouvoir peser dans la Grande Région. Il ne faut surtout pas nous enferrer dans des questions de personnes mais développer des projets collectifs. »

- la division : « C’est quelque chose que nous avons su éviter jusqu’à présent au sein de la Communauté de Communes. On ne doit pas être divisés ni entre nous, ni entre communes. Il n’y aura pas de petites communes, il n’y aura pas de grandes communes : il y aura des communes qui assument des fonctions de centralité, comme Provenchères-Colroy ou Corcieux. Il ne pourra pas y avoir d’égalité entre communes, mais il devra y avoir équité. »

Pour éviter ses écueils, les 110 conseillers d’agglomération qui vont être désignés par chaque commune devront faire preuve d’une détermination sans faille, tout en restant proches des citoyens. Enfin, ils devront mettre une ambition collection au service du territoire, « avec modestie, désintéressement et souci du bien public ». « Nous avons choisi notre destin. La Communauté d’Agglomération naît d’une volonté commune et partagée et non de la loi. Mais nous devons être vigilants : si le service est moins bien rendu aux citoyens, alors nous aurons échoué ».

Quittant le pupitre pour rejoindre la table, le Président David Valence a pu dérouler l’ordre du jour de l’un des derniers conseils communautaires, non sans avoir rendu hommage à Marie-Claude Houtmann, professeur de piano au Conservatoire Olivier-Douchain, décédée le 19 septembre.

RD415 : réflexion commune. - La RD415 est la colonne vertébrale de la future Com d’Agglo. C’est aussi l’un des axes les plus saturés du département. Deux bonnes raisons pour que la Communauté de Communes de Saint-Dié-des-Vosges et le conseil départemental choisissent de travailler main dans la main sur un projet d’aménagement global. La première pierre de ce bel ouvrage, c’est la constitution d’un groupement de commandes pour l’étude d’un schéma directeur d’aménagement, financée à 50-50. Patrick Lalevée (titulaire) et Jacques Jallais (suppléant) ont été élus pour représenter la com’com au sein de ce groupement de commandes.

Taxe de séjour. - La modification par l’État du dispositif de la taxe de séjour aura des conséquences sur la tarification décidée par les élus communautaires dès le 1er janvier 2017. C’en est désormais fini de la double tarification au réel ou forfaitaire, seule la taxe au réel sera due par tous les loueurs et non plus les hébergeurs. « La Communauté de Communes Fave Meurthe et Galilée a voté ces tarifs hier soir ; celle du Pays des Abbayes s’apprêtent à le faire. Un processus de convergence des politiques publiques s’est enclenché spontanément », se réjouissait le Président David Valence.

L’avenir du site du Souche à Anould. - La fermeture de la papeterie du Souche a constitué quelques-unes des heures les plus sombres de la Vallée de la Meurthe ces dernières années. On ne peut pas refaire l’histoire, mais on se doit de préparer l’avenir. Et cela passe notamment par la reconversion du site et l’établissement d’une convention avec l’Etablissement public foncier de Lorraine.