Jeux de société 20-01-2023

JEUX DE SOCIÉTÉ
Cie EZ3 – EZIO SCHIAVULLI
Vendredi 20 janvier à 20 h 30
Espace Georges-Sadoul
Pour une chorégraphie du risque
Une coproduction du Pôle Spectacle Vivant
L’estdanse


Nouvelle création du chorégraphe et danseur Ezio Schiavulli

Jeux de société plonge au coeur des processus d’affiliation : comment au sein d’un groupe, se composent et se recréent les identités sociales, le réseau complexe des relations de pouvoir, les liens et les ruptures dans les relations humaines. La pièce d’abord ludique, déstabilise peu à peu danseurs et spectateurs, suscitant des sentiments de plus en plus forts et mélangés.

Une approche cinématographique

C’est par un court-métrage que l’on découvre les six danseurs filmés dans un espace en friche dont on devine qu’ils vont émerger transformés, dotés chacun d’un langage, d’une esthétique caractérisant leurs personnalités.

Une pièce différente à chaque représentation

Des jeux entre les danseurs vont composer une création différente chaque soir. Les règles sont codifiées mais la succession et l’issue sont choisies en temps réel, laissant aux interprètes devenus joueurs la liberté de jongler entre les catégories et les situations.

Une création musicale singulilère

Jeux de société établit un lien puissant entre l’écriture chorégraphique et la composition musicale. Les danseurs conçoivent et enregistrent pendant la pièce différents tableaux musicaux, composés et mixés dans une architecture sonore en connexion avec la partition chorégraphique.

Envie de liberté et besoin d’appartenance

De cette micro-société qui naît sous nos yeux, Ezio Schiavulli restitue les règles et les normes, la naïveté première, l’énergie donnée et dépensée et la recherche de liberté dans l’expression de soi. Il déploie un large registre de techniques de danse dans un mouvement ample qui occupe l’espace. Le recours à un langage qui se déploie avec fluidité entre gestuelle et sons offre la possibilité de mêler intimement deux registres, l’approche concrète, réaliste, incarnée par les sonorités et l’évocation du rêve, de l’utopie, personnifiée par la danse. Sur cette question, centrale aujourd’hui, des identités et des affiliations, Ezio Schiavulli dévoile un plaidoyer pour l’acceptation du risque, de la perte pour gagner en authenticité et en autonomie. Il met en lumière le balancier implacable entre le besoin d’appartenance et la volonté de s’émanciper propre aux sociétés humaines.